
Les 27 et 28 mars 2025, l’association Champs de Justice, avec le soutien d’une dizaine de partenaires (association du collectif « Prisons Rennes », le Barreau de Rennes, le Conseil départemental de l’accès au droit, la Protection Judiciaire de la Jeunesse, les associations étudiantes UbiDEM et Lysias) organisaient une nouvelle édition des « Journées de la Tour de Pointue », en plein cœur de la prison Jacques Cartier. L’occasion de sensibiliser six classes (collèges et lycées d’Ille-et-Vilaine et des Côtes d’armor) sur la justice pénale et les conditions de détention.
Un accident de trottinette ayant entraîné la mort d’un jeune homme, tel est le scenario choisi pour évoquer les différents maillons de la chaîne pénale. Du premier interrogatoire jusqu’à l’incarcération, les élèves et leurs enseignants ont suivi le parcours judiciaire d’un jeune étudiant poursuivi et condamné pour homicide involontaire.
Professionnels (avocats, magistrats, OPJ), étudiants en droit et bénévoles de l’association incarnent les différentes figures du système judiciaire. A l’issue de chaque tableau, un échange a lieu entre les intervenants et les élèves, qui se montrent curieux lorsqu’il s’agit de bien comprendre la sanction prononcée ou lorsque témoignent ceux qui ont probablement le mieux connu les couloirs de la prison Jacques Cartier : un ancien détenu et un surveillant pénitentiaire.
Les « Journées de le Tour Pointue » ont une vocation pédagogique : donner des clés au public pour comprendre la justice pénale ; expliquer ce qu’est l’incarcération, par-delà les fantasmes. Objectif atteint à lire les retours des élèves « nous nous sommes rendus compte que ce n’est pas du tout ce qu’on nous montre dans les médias ». Une immersion aux vertus éducatives « cela m’a montré qu’il faut respecter la loi si nous ne voulons pas être dans ce genre de situation » écrit une élève du Lycée Bréquigny, et propice à la réflexion, comme en fait part un autre de ses camarades : « d’un côté c’est important de punir certaines personnes pour les actes, mais d’un autre, on se rend compte que les conditions de détention et la réinsertion sont des sujets compliqués ».
