L’Exposition « Jacques-Cartier 1940-1947 Justice des années sombres »
dans le hall de l’hôtel de Rennes Métropole jusqu’au 11 juin.

L’exposition raconte des histoires individuelles de détenu.e.s passé.e.s par la prison Jacques-Cartier entre 1940 et 1947, période marquée par une justice pervertie, ignorée ou en quête de réparation.
De l’arrivée des troupes allemandes le 18 juin 1940 à Rennes, aux exécutions de collaborateurs français et de criminels de guerre allemands en 1947, plusieurs juridictions se succédent.
Ainsi Léo Mallet et Benjamin Péret emprisonnés à Jacques-Cartier sont libérés dans la confusion à l’arrivée des Allemands.
Georges Kieffer, Bernard et André Lesage, Thérèse Pierre, Pierre Dordain résistant.e.s y sont « interrogé.e.s ».
Pierre Brossolette, héros de la Résistance y est démasqué.
Le camp Margueritte sert de Frontstalag pour les prisonniers de guerre coloniaux.
Lucie Sée, juive traquée par la milice est transférée de Rennes à Drancy puis Birkenau.
La section spéciale de Rennes, justice expéditive réprime les communistes et les résistants, comme André Rouault.
Albert Gérard, résistant jugé par le tribunal militaire allemand, est fusillée à la butte de la Maltiére.
Pédro Flores Cano, résistant franco-espagnol est condamnés par les allemands et fusillé au Colombier.
Le « dernier convoi » le Train de Langeais emmène tous les détenus de Jacques-Cartier vers les Camps de la Mort.
Populaire ou légale : l’épuration après la Libération 1944-1947.
Un préfet ami de la milice, un jornal devenu antisémite, la collaboration administrative et juridictionnelle jugée à Rennes.
Un responsable de la milice jugé et fusillé à Rennes en 1946.
Un colonel nazi, criminel de guerre jugé par le tribunal militaire installé au parlement de Bretagne, est fusillé à Rennes en 1947.
Après la Seconde Guerre mondiale, un nouvel ordre international après la seconde guerre mondiale.
Un livret « Jacques-Cartier 1940-1947 Justice des années sombres » est disponible sur champsdejustice.fr ou HelloAsso .