Réponses de RR, Carole Gandon

Révéler Rennes

Q1 Avez-vous un projet pour l’ancienne prison Jacques Cartier, si oui lequel ?

Depuis de trop nombreuses années, la prison Jacques Cartier est laissée à l’abandon. C’est pourtant un équipement majeur pour la ville de Rennes et ses habitants, tant par son aspect architectural que par son histoire propre. Il n’est donc pas concevable de raser ce bâtiment emblématique du sud de la ville pour le remplacer par une densification immobilière aveugle.

A l’instar de nombreuses villes en Europe, nous avons pour ambition de nous réapproprier ces bâtiments publics emblématiques pour y créer un équipement culturel hybride qui mettrait à l’honneur les arts dans toute leur diversité, avec un accent particulier sur le savoir-faire numérique. Totalement en phase avec l’esprit du lieu, et comme un trait d’union tiré entre le passé et le présent de notre ville, le Musée Champs de Justice aurait toute sa place au coeur de ce ​lieu dédié à la culture, à la créativité, au partage et à la transmission.

Ateliers éphémères ouverts au public, accueil d’artistes en résidence, salles de répétition ouvertes aux associations mais aussi aux particuliers, à l’image du 104 à Paris ou des Ateliers des Capucins à Brest, espaces d’exposition, de projection, studio d’enregistrement, arena de e-sport, bureaux partagés pour des entreprises du jeu vidéo ou des industries culturelles et créatives, la “​Nouvelle Prison Jacques Cartier”​ sera un véritable pont entre pratiques culturelles professionnelles et amateurs, entre monde associatif et monde économique.

La localisation de cet équipement en dehors du centre-ville est également de nature à contribuer au rééquilibrage de l’attractivité culturelle et économique vers le sud de la ville.

Q2 Le ministère de la Justice a décidé de vendre Jacques Cartier en 2020. Quelle sera votre position ?

Nous souhaitons acheter la totalité des 1,3 ha qui composent la parcelle. La partie bâtie sera désamiantée et réhabilitée pour s’adapter aux exigences environnementales modernes et permettre l’accueil du public.

Nous nous attacherons à identifier des marges de constructibilité permettant d’envisager l’intervention d’investisseurs privés (exemple : hôtellerie, immobilier d’entreprises) dont les revenus permettront d’assurer la viabilité économique de l’ensemble.

En fonction des spécificités du terrain, un parking souterrain pourra également être envisagé afin de permettre l’accès au site en plus des stations de bus à proximité et de la station de métro éponyme située à moins de 7 minutes à pied.

Q3 Avez-vous l’intention d’intégrer le projet Champs de Justice (lieu vivant et interactif pour rapprocher les citoyen(e)s du monde de la justice) dans votre programme. Si oui comment et avec quels moyens ?

La liste Révéler Rennes partage pleinement le constat dressé par l’association Champs de Justice : il manque à Rennes et au reste de la Bretagne un musée d’envergure nationale, voire internationale qui puisse attirer les touristes par son seul nom et ainsi participer au rayonnement de Rennes et de la Région. Le thème de la Justice est à la fois un thème original (peu de grands musées dédiés en France) et un marqueur de l’identité de notre ville.

C’est la raison pour laquelle​ le projet Champs de Justice est intégré à notre programme électoral.

Le Musée Champs de Justice sera financé sur fonds publics de la Ville avec le concours des Ministères de la Justice, de la Culture, voire de l’Education nationale, celui de collectivités territoriales partenaires ainsi que de fonds européens. L’intérêt de fondations privées et de mécènes en faveur de ce projet d’envergure ne doit pas être exclu : nous rechercherons ces financements complémentaires.

Q4 Êtes-vous prêt à financer les études préalables à sa réalisation, notamment le PSC (Projet Scientifique et Culturel) et l’étude de programmation?

Ce projet culturel et citoyen nécessite un portage public clair que nous assumerons d’autant plus logiquement au plan financier que la ville deviendra propriétaire du site : les études préalables comme l’étude de programmation seront largement prises en charge par la ville.

Q5 Comment comptez-vous piloter ce projet ? Quelle place laisserez-vous à l’association Champs de Justice dans l’élaboration et le suivi du PSC ?

Conformément aux principes qui découlent du “Roazhon Pacte” (une nouvelle façon d’agir par, pour et avec les habitants) que nous proposons aux Rennaises et aux Rennais, ce projet sera piloté sur la base de deux principes essentiels à notre action :
– ​la transparence vis à vis de l’ensemble des partenaires, au premier rang desquels figurent tous les riverains ;

– ​la confiance que nous devons aux porteurs de projet, et donc à l’association Champs de Justice que Carole Gandon a d’ailleurs tenu à recevoir dès le mois de juillet 2019 pour préciser les contours de ce projet.

Q6 Si le projet des Champs de Justice n’est pas réalisé dans l’ancienne prison Jacques Cartier pensez-vous le réaliser dans un autre lieu ?

Le projet Champs de Justice a vocation à être réalisé dans l’ancienne prison Jacques Cartier qui est manifestement l’enceinte la plus appropriée pour accueillir ce nouvel équipement.