La maire de Rennes entamera des négociations avec le ministère de la Justice qui veut céder cet élément du patrimoine dont l’usage carcéral est abandonné depuis plusieurs années.
C’est l’une des propositions phares que la maire de Rennes, candidate à un nouveau mandat, met sur la table alors qu’elle tenait ce lundi sa première conférence de presse « programmatique ». Si elle est réélue, Nathalie Appéré annonce que la Ville se portera acquéreur de l’ex-prison Jacques Cartier. Délaissé de son usage carcéral depuis plusieurs années, ce site se dégrade, souligne l’élue. Or, « c’est un élément de patrimoine important, son architecture est remarquable », fait-elle remarquer.
Co-construction comme l’Hôtel Pasteur
Des négociations seraient alors ouvertes avec le ministère de la Justice, aujourd’hui prêt à céder l’édifice, qui reste une ligne de coûts pour l’État. Mais pour en faire quoi ?
« J’aimerais qu’on puisse le transformer sur une méthode Pasteur », répond Nathalie Appéré. Entendez en co-construction, comme l’Hôtel à projets du même nom sur les quais. « Un travail citoyen, associatif, avec des usages éphémères », poursuit la maire qui y voit une « transformation progressive. Il faut prendre le risque collectif de la construction partagée pour lui donner une dimension culturelle et citoyenne. »
Le premier magistrat n’exclut pas au passage de répondre positivement à l’association Champs de Justice, qui pousse depuis plusieurs années pour en faire un grand musée de la justice. « Le ministère est vendeur. Il y a une négociation qui va se mettre en place », se projette Nathalie Appéré.