Réponses de RBE, Frank Darcel

Reçue le 9 février

Rennes Bretagne Europe

Q1  Avez-vous un projet pour l’ancienne prison Jacques Cartier, si oui lequel ?

C’est une opportunité à saisir pour créer un lieu qui réponde à plusieurs attentes. Sa configuration facilite un projet 4 en 1, trans-générationnel et ouvert sur le quartier. L’aile située vers le bd Jacques Cartier devrait accueillir l’espace muséographique souhaité par l’association Champs de Justice. 
Les deux bras de la croix devraient accueillir l’une des chambres d’étudiants et l’autre des logements de jeunes travailleurs. L’aile sud accueillerait un Ehpad. Le bâtiment moderne au sud pourrait être affecté à un projet d’habitat participatif. Le petit bâtiment à l’ouest pourrait servir à l’accueil de jeunes venant à Rennes sur un temps court (formation, stage, résidences, répétitions…).
Le point central servirait d’agora pour tous les usagers, avec plantes, bancs et mobilier pouvant accueillir un espace de restauration légère (dans un esprit street-food) voire de festivités ponctuelles ou de petits marchés. Il conviendrait donc de prévoir une cuisine à proximité. La destruction des murs d’enceinte permettrait de créer un jardin public ouvert au quartier et des jardins potagers partagés, d’accès restreint – ou pas.

Q2 Le ministère de la Justice a décidé de vendre Jacques Cartier en 2020. Quelle sera votre position ?

Il faut que la mairie se porte acquéreur pour créer ce projet ambitieux, et éviter que cela ne tombe encore dans l’escarcelle des promoteurs privés car la vision « court-termiste » et soumise à la rentabilité des promoteurs avec la complicité des politiques doit cesser. 

Il est important de garder par ailleurs un lieu de mémoire qui fasse sens, devienne un élément fort de notre patrimoine. La restauration coute plus cher que la démolition/construction, certes, mais elle est plus durable et colle aux aspirations de notre époque. En France, depuis des décennies, on a trop produit de bâtiments jetables, voire vides de sens alors que les sociétés anglo-saxonnes, germaniques et nordiques sont les championnes de la réhabilitation. 

Ce projet aura également l’intérêt de rassembler des populations variées (qu’on a trop tendance à cloisonner) tout en leur assurant des espaces réservés. 

Q3 Avez-vous l’intention d’intégrer le projet Champs de Justice (lieu vivant et interactif pour rapprocher les citoyen(e)s du monde de la justice) dans votre programme. Si oui comment et avec quels moyens ?

Oui, et ce sera dans notre projet tourisme en ce qui concerne le projet Champs de Justice (partie annoncée le 26 février). Le projet sera ensuite réintégré également à la partie urbanisme de notre programme. 

Q4 Êtes-vous prêt à financer les études préalables à sa réalisation, notamment le PSC (Projet Scientifique et Culturel) et l’étude de programmation?

Oui.

Q5 Comment comptez-vous piloter ce projet ? Quelle place laisserez-vous à l’association Champs de Justice dans l’élaboration et le suivi du PSC ?

Il faudra mettre autour de la table toutes les parties concernées, sous l’égide du futur adjoint à l’urbanisme : l’association Champs de Justice, le CROUS, mais aussi les responsables des Foyers de Jeunes Travailleurs.

Q6 Si le projet des Champs de Justice n’est pas réalisé dans l’ancienne prison Jacques Cartier pensez-vous le réaliser dans un autre lieu ?

Une autre association présente un projet muséal de grand intérêt, il s’agit de Rennes en sciences. Ces projets pourraient être regroupés ailleurs, mais dans l’absence de lisibilité sur les projets déjà prévus par l’équipe actuelle à l’Hôtel Pasteur ou encore au Palais du Commerce, nous pensons que le projet des Champs de Justice a toute sa place, dans un projet mixte, à la prison Jacques Cartier.